Les aides à la rénovation énergétique en 2025
12/05/2025

Face aux enjeux climatiques et à la flambée des coûts de l’énergie, la rénovation énergétique prend tout son sens. Pour un bailleur, ces travaux assurent de pouvoir obtenir un excellent DPE et de pouvoir continuer à louer son logement. Conscients des enjeux, les pouvoirs publics proposent un éventail d’aides pour encourager l’amélioration de la performance énergétique.
MaPrimeRénov’ : trois parcours pour encourager la rénovation énergétique
Principale aide de l’État, MaPrimeRénov’ soutient la rénovation énergétique des logements habités par leurs propriétaires ou destinés à la location. Son montant est ajusté selon les revenus du ménage et l’ampleur des travaux envisagés. Cette aide est cumulable avec d’autres dispositifs comme les certificats d'économie d’énergie.
MaPrimeRénov’ se décompose en trois parcours distincts pour s’adapter aux besoins des demandeurs :
- Une rénovation par geste pour améliorer l’isolation thermique ou installer un système de chauffage et de production d’eau chaude plus économe en énergie ;
- Un parcours accompagné pour des travaux de grande ampleur permettant de gagner au moins deux classes énergétiques. Le projet doit inclure deux gestes d’isolation thermique ;
- Une rénovation des parties communes ou privatives déclarées d'intérêt collectif des copropriétés.
Quel que soit le parcours, les travaux doivent obligatoirement être confiés à un artisan RGE (Reconnu Garant de l’environnement).
Les certificats d’économies d’énergie (CEE)
Afin d’éviter des pénalités financières, les fournisseurs d’énergie sont dans l’obligation de proposer des aides pour rénover les logements énergivores. Ces incitations prennent la forme de primes et prêts à taux bonifiés afin effectuer des travaux dans :
- Une résidence principale ou secondaire située en France métropolitaine ;
- Un logement construit depuis plus de 2 ans.
Ces aides à la rénovation énergétique sont octroyées à condition que le projet de travaux respecte les conditions suivantes :
- Les travaux permettent d’améliorer la performance énergétique du logement ;
- La réalisation est confiée à un professionnel RGE.
Les fournisseurs d’énergie proposent des primes “coup de pouce” pour encourager la réalisation de travaux de rénovation énergétique ciblés :
- Le remplacement d’une chaudière au charbon, au fioul ou au gaz par un équipement utilisant les énergies renouvelables ;
- Le remplacement d’un équipement de chauffage au charbon par un appareil au bois possédant le label Flamme Verte ;
- Dans les immeubles collectifs, le remplacement du conduit d’évacuation afin qu’il soit compatible avec les chaudières individuelles au gaz à condensation ;
- La rénovation d’ampleur pour les demandeurs non bénéficiaires des aides de l’Anah (MaPrimeRénov’, MaPrimeAdapt’ ou Ma Prime Logement Décent).
Ces primes sont sans conditions de ressources. Des bonifications sont prévues pour les ménages modestes et très modestes.
La TVA à taux réduit pour les travaux de rénovation
Pour encourager les travaux de rénovation énergétique, la TVA est réduite à 5,5 % au lieu de 10 % pour l’achat ou l’installation de :
- Les matériaux d’isolation thermique ;
- Les équipements de chauffage à haute performance énergétique ;
- Les systèmes de production d’eau chaude sanitaire performants ;
- Le remplacement de tuiles pour améliorer l’étanchéité de la toiture après des travaux d’isolation ;
- Les travaux de plomberie, d’électricité et de peinture après l’isolation des murs par l’intérieur ;
- L’installation d’une ventilation.
Afin de bénéficier de ce taux de TVA avantageux, le client doit fournir à l'entreprise chargée des travaux une attestation qui certifie l'ancienneté du logement et la nature des travaux réalisés.
Rénovation énergétique et exonération de taxe foncière
Les collectivités locales peuvent décider d’octroyer une exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) pour les logements ayant bénéficié de travaux de rénovation énergétique. Cet avantage fiscal s’adresse à :
- Les propriétaires occupants ou bailleurs réalisation des travaux d’économie d’énergie ;
- Les logements achevés avant le 1er janvier 1989 situés dans une commune où une exonération a été votée par la commune.
L'exonération de la taxe foncière, qu'elle soit totale ou partielle, peut être accordée pour une durée de trois ans. Pour y prétendre, le montant des travaux de rénovation énergétique doit être supérieur à :
- 10 000 € au cours de l'année précédant celle de l'exonération.
- 15 000 € au cours des trois années précédant l'application de cette exonération si les dépenses ont été payées sur trois ans ou plus.
Le déficit foncier
Les propriétaires bailleurs qui effectuent des travaux de rénovation dans leur logement peuvent imputer les déficits engendrés sur leurs revenus locatifs globaux. Le plafond de déficit foncier est doublé pour les travaux de rénovation énergétique jusqu’au 31 décembre 2025. Seuls les propriétaires proposant une location non meublée et ayant opté pour un régime imposition au réel peuvent en bénéficier.
L’éco-prêt à taux zéro pour financer des travaux
L’éco-prêt à taux zéro permet de bénéficier d’un emprunt sans intérêt pour financer les travaux d’amélioration de la performance énergétique des logements. Accessible sans conditions de ressources, ce prêt aidé s’adresse à :
- Les propriétaires occupants et les propriétaires bailleurs qui s’engagent à louer le logement rénové dans les 6 mois qui suivent l’achèvement des travaux ;
- Les sociétés civiles non soumises à l’impôt sur les sociétés dont au moins un des associés est une personne physique ;
- Les syndicats de propriétaires qui engagent des travaux de rénovation dans les parties communes et les parties privatives d’intérêt collectif.
Le montant accordé dépend des travaux de rénovation énergétique prévus :
- 15 000 € pour une seule action visant l’amélioration de la performance énergétique et 7 000 € pour les parois vitrées ;
- 25 000 € pour un bouquet de deux travaux ;
- 30 000 € pour une rénovation d’ampleur comprenant au moins 3 actions et permettant d’améliorer au moins de 35 % la performance énergétique du logement ;
- 50 000 € pour une amélioration de la performance énergétique globale.
La durée du remboursement de l’éco-prêt à taux zéro ne peut pas dépasser 15 ans ou 20 ans si le propriétaire vise une amélioration de la performance énergétique globale. L’éco-prêt à taux zéro est cumulable avec MaPrimeRénov’.
Le prêt avance rénovation
Depuis le 1er janvier 2022, ce prêt hypothécaire peut être souscrit par les ménages pour financer les travaux de rénovation énergétique. Ce dispositif permet de couvrir les dépenses liées à :
- L’isolation thermique de la toiture, des murs, des parois vitrées et des portes donnant sur l’extérieur ;
- Le remplacement des systèmes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire afin d’atteindre une meilleure performance énergétique globale ;
- L’isolation des planchers bas.
Le remboursement de la somme empruntée se fait en une fois lors de la vente du logement ou de la succession.
Pour faciliter l’accession, ce prêt est couvert à 75 % par le fonds de garantie pour la rénovation (FGR), quels que soient les revenus du ménage.
Les aides à la rénovation énergétique des collectivités locales
Certaines communautés locales peuvent soutenir la rénovation énergétique en complétant les aides de l’État. Sous formes de prêts, de primes et de subventions, plusieurs solutions existent pour renforcer les dispositifs nationaux. Les propriétaires qui souhaitent réaliser des travaux de rénovation énergétique pourront se renseigner auprès de la mairie où se situe leur logement.
Source : Rénovation énergétique : les aides auxquelles vous pouvez prétendre